ToutePourvous :
Gouinage en Privé

une 1ère pour nous

Ma rencontre avec Aline est issue d’échanges sur un site dédié à celles que nous sommes. La découverte de nos profils respectifs et notre proximité géographique nous ont tout naturellement amenées à nous faire un coucou.

Nous n’avions, l’une et l’autre, pas encore eu l’occasion de nous dédier exclusivement à une consoeur. Nous nous étions consacrées aux plaisirs uniquement masculins pour ce qui relevait du vécu d’Aline.

Quant à moi, j’avais déjà eu quelques contacts avec des copines en clubs. Il furent plus verbaux qu’oraux. À ces occasions, il m’était arrivé de prendre l’initiative de me glisser sous les jupes d’une consoeur pour y accueillir son clito entre mes lèvres. Pour autant, l’exercice relevait plus de petites exhibitions pour appâter quelques étalons en rut et prouver à leurs yeux lubriques, qu’en matière de femélisation, nous étions celles qu’ils recherchaient et dont ils allaient pouvoir faire usage…

Tel n’était pas ce qui nous rapprochait en l’espèce. Nous désirions mettre à l’épreuve de la réalité nos envies de féminité et nos désirs lesbiens.

Il découlait de nos échanges virtuels une forme de complicité, empreinte de cette attraction qui font passer les émois de la conscience cognitive à celle plus physique qui vous chatouille le bas ventre.

Nous en vînmes tout naturellement à nous fixer un rendez-vous. Je sus trouver les mots justes pour qu’Aline accepta le challenge de venir à moi toute poupounée et apprêtée, ce qui allait être une première pour elle que de se déplacer en public dans sa seconde peau au vu et au su de toutes et tous.

Il m’importait que nous ne soyons que femmes et lesbiennes entre nous. Abandonner totalement notre identité et référentiel masculins, de notre look à notre démarche, en passant par notre comportement et notre voix, jusqu’à nos inclinations licencieuses.

Pour nous mettre d’emblée à l’aise, j’avais suggéré à Aline que nous nous mettions en scène et nous photographiions pour parer à une éventuelle gêne initiale. Le cas échéant, cela nous permettait de ne pas répéter ce que nous nous étions déjà dit virtuellement une fois réunies, et de nous sentir dans une forme d’élan naturelle pour vivre notre féminité.

Le moment arriva. Dring… J’ouvris la porte…

« Bonjour Chérie, entrez ! »

« Bonjour Erika »

smac, smac, smac… ben oui 3… nous sommes en Suisse.

« Comment allez-vous ? Comment s’est déroulée cette escapade en public ? »

fis-je curieuse, admirative et à peine narquoise, vu que la belle étant devant moi, cela prouvait qu’elle avait levé tous les doutes qui l’habitaient quant à sa capacité à s’assumer en public.

« Ben oui très bien en fait ! Vous aviez raison ! On se fait beaucoup d’idées préconçues sur le regard des autres. »

« Oui, notre envie de plaire et d’être reconnue pour ce que nous voulons montrer de nous, nous font imaginer que nous serions le centre du monde à peine sorties; mais non, nous restons anonymes, un simple détail dans l’immense variété de ce qui circule. »

« En fait, c’est plutôt une bonne nouvelle. Cela ouvre des tas d’opportunités nouvelles pour me vivre femme. »

« Et vous venez d’en exploiter une ! »

dis-je avec malice; et nous voilà souriantes après cette entrée en matière légère et positive.

Aline est donc une grande fille, qui s’est présentée à moi maquillée discrètement et avec goût, toute de noir vêtue, une robe courte toute aussi noire, une perruque rousse, des bas fins et des escarpins à talons vernis noirs.

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